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6) Les livres qui racontent l’histoire du procès de Galilée affirment souvent que ce grand savant aurait été la pauvre victime d’une Église cruelle et persécutrice qui refusait d’entendre parler de nouveauté scientifique et notamment, de la thèse héliocentrique. Il y a bel et bien eu un procès durant lequel Galilée fut reconnu coupable, mais coupable de quoi exactement? Il suffit de regarder de plus près les détails entourant ce procès pour prendre conscience que dans des faits, Galilée était un homme obstiné qui refusait de reconnaitre ses propres égarements scientifiques.
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7) Au moment où son procès se termine en 1633, Galilée est condamné non parce qu’il défendait la thèse héliocentrique de Copernic, mais parce qu’il refusait de reconnaitre qu’à cette époque, cette idée n’était encore qu’une hypothèse. En fait l’ouvrage de Galilée (Le dialogue…) publié vers 1630 avait reçu l’appui du Pape Urbain VIII. Or, lorsque l’ouvrage est publié, l’évidence saute aux yeux, Galilée n’a pas respecté son engagement de présenter la thèse de Copernic comme une hypothèse et non comme un fait scientifiquement avéré.
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8) Contrairement à une idée reçue, le début de la science moderne n’est pas spécifiquement imputable à Galilée, de nombreux scientifiques étaient déjà l’œuvre à son époque : Johannes Kepler (1571-1630), René Descartes (1596-1650), John Napier (1550-1617, Blaise Pascal (1623-1662), Isaac Newton (1643-1727), Gottfried Leibniz (1646-1716) et des dizaines d’autres. Tous ces hommes étaient des chrétiens convaincus qui ne voyaient nullement la science comme une discipline en opposition avec le christianisme.
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10) Au XVIIIe siècle, on assiste aux premiers balbutiements du schisme entre le christianisme et la science. En réalité, il ne s’agit pas d’un schisme entre l’idée de Dieu (irrationnel) et la science en tant que réalité objective (rationnelle), c’est plutôt la naissance d’un nouveau paradigme, celui de l’humanisme athée qui remet en question l’idée d’un Dieu créateur. Autrement dit, les athées récupèrent la science à leur profit pour promouvoir l’idée de l’inexistence de Dieu, chose que la science ignore pourtant.
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